Que voulons-nous dire dans le clip « sérénade sans espoir » ?

Nous pensons que dans les politiques de chasse aux chômeurs et de chasse aux migrants se côtoient des mêmes logiques. C’est ce que nous avons travaillé artistiquement dans « Sérénade sans espoir ».

Tout d’abord les idées de diversion et de division. Certes, il existe des crises économiques, démocratiques, environnementales et sociales sérieuses. Mais nos responsables politiques et certains leaders d’opinion, pointent du doigt certaines communautés de personnes afin de détourner notre regard des véritables responsables de ces crises.

Ces communautés visées sont généralement vulnérables car victime, en réalité, des crises qu’on leur impute. C’est parce qu’elles sont vulnérables qu’il est plus facile de leur imputer une responsabilité. Ce procédé est vieux comme le monde et permet à une partie de la société de se souder contre des boucs émissaires et ou de monter les gens les uns contre les autres.

Ensuite, il y a l’idée d’autoritarisme. Une fois l’opinion publique bernée par ces techniques politiques fallacieuses qui empêchent de prendre les problèmes à la racine, l’appareil législatif autoritaire se met en marche. Ces lois vont défier l’Etat des droits et les libertés individuelles de tout un chacun.

Le projet de loi sur les visites domiciliaires permettrait de rentrer dans le domicile de quiconque hébergerait une personne en séjour irrégulier pour arrêter cette dernière, sans aucun dossier d’instruction du côté de la justice. La loi sur le service communautaire, dans les faits, contraint les allocataires sociaux à travailler gratuitement. Cette loi arrive après une autre mesure qui autorise déjà des employés de l’ONEM à visiter un domicile privé en cas de suspicion de « fraude sociale ».

Pour aller plus loin :