Pourquoi un plan climat relance-t-il l’emploi ? Par Paul

Pour éviter de passer au-dessus du seuil fatidique des 1.5° il nous faut une transition écologique radicale.

Concrètement, on consomme trop et on produit trop, et, pour tenir nos engagements écologiques, il va falloir faire des efforts des deux côtés. Alors ouais, je sais, diminuer la production ça fait peur. Mais ça ne signifie pas forcément « on ferme toutes les usines et tous aux chômages ».

Parce que rappelez-vous, quand même que depuis le début de l’ère industrielle la production n’a pas cessé d’augmenter. On produit plus en valeur et en quantité, mais dans toute cette richesse générée, la part qui revient à ceux qui travaillent pour la produire n’a pas cessé de diminuer en 40 ans.

Cette croissance obsessionnelle a non seulement épuisé peu à peu les ressources naturelles ET humaines (En Belgique, le nombre de Burnout a triplé en 7 ans). Mais en plus cette politique productiviste n’est même pas efficace en termes d’emploi puisque le nombre de chômeur a été multiplié en Belgique par 4 en 50 ans…

Autant dire qu’on peut faire mieux.  Et pas forcément en ouvrant de nouveaux aéroports, de nouvelle mine de charbon, mais plutôt en cherchant à créer des emplois qui n’épuise pas notre budget carbone, des activités qui sont ni inutile, ni nuisible pour l’environnement. En gros, Il faut miser sur une industrie durable.

On pourrait, par exemple, dans le secteur de l’énergie, convertir les outils pour les mettre au service de la transition énergétique. Ces conversions permettraient de créer de l’emploi, de décentraliser la production d’énergie pour ne pas être directement dépendant d’une seule matière première et aussi pour permettre aux citoyens de s’approprier et contrôler collectivement la production d’énergie. ça c’est pour l’énergie.

Mais cette transition va aussi générer de l’emploi dans d’autre domaine comme on l’a vu, par exemple, en termes de mobilité et d’agriculture.

Mais au-delà de tout ça, ce qui est le plus important c’est un changement total de paradigme en terme de politique d’emploi pour mieux répartir le temps de travail et les richesses. Puisque actuellement, on a d’un côté ceux qui travaillent trop et  de l’autre ceux qui ne travaille pas du tout. Pourquoi ne pas plutôt diviser le nombre d’heures de travail entre tous les travailleurs disponible. Il s’agirait donc de diminuer le temps de travail avec une embauche compensatoire. Donc, la richesse créée en fonction des besoins REELS se partage entre les gens qui bossent concrètement et pas ceux qui les exploitent.

Et c’est possible ! Un peu partout en Europe des entreprises expérimente déjà la semaine de 4 jours ou la journée de 6h et ça marche !  En Belgique cette réduction pourrait produire près de 500.000 « Jobs », c’est plus efficace que les politiques d’emplois de ces 40 dernières années. Ça vaut peut-être la peine d’essayer…

Au-delà de l’efficacité, c’est une nécessité. Pour produire moins, nous devrons travailler moins, travailler tous et de manière plus équitable.

Ainsi, on pourrait à la fois résoudre le problème de l’emploi et celui du productivisme en grande partie responsable de nos émissions de CO2.

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